Le péril jaune des puissants
Les gilets jaunes sont au cœur de l’actualité et font trembler l’Élysée !
Ceux qu’on appelle « les gilets jaunes » sont des gens comme nous, qui ont chacun des réalités de vie, des problèmes et des souffrances différentes. Des gens qui partagent un ras-le-bol des injustices et des inégalités sociales.
Des gens comme nous, qui ne supportent plus qu’une poignée de privilégiés se gavent toujours plus pendant qu’eux finissent le mois à découvert et ne savent pas de quoi demain sera fait.
On les appelle les « gilets jaunes » car, dans notre société, on aime bien mettre des étiquettes sur les gens. Ça permet de mettre les individus dans des catégories, de les comparer ou de les opposer à d’autres individus.
Sauf que dans la vie, rien n’est simple et uniforme comme une étiquette, tout est complexe et multicolore. Comme les « gilets jaunes » dans lesquels, comme dans la population, on trouve de tout.
Nous on pense qu’il ne faut pas tomber dans le piège de se mettre à part des « gilets jaunes ». On dit ça parce que, même dans les rangs des militants, certains ne veulent surtout pas être associés aux « gilets jaunes »…
Ne faisons pas comme les grandes centrales syndicales qui compartimentent pour diviser les forces. Si on fait ça, alors Macron et son monde ont gagné.
Car en ce moment chez eux, c’est panique à bord. Il faut absolument maîtriser ce péril jaune qui échappe à tout contrôle, il faut remettre de l’ordre. Donc ils utilisent les vieilles techniques habituelles : diviser pour mieux régner.
Rappelons l’origine et la signification de cette expression (source : site expressions-francaises.fr) :
Diviser pour mieux régner:
Signification : Susciter des oppositions et des luttes et les utiliser pour assurer son autorité.
Origine : Cette expression serait d’origine latine sous la forme « divide ut regnes », attribuée à Philippe de Macédoine, Louis XI et Catherine de Médicis et prônée par Nicolas de Machiavel. Par contre la forme française de l’expression est constatative et impersonnelle alors que la version latine serait plutôt impératif et personnel traduit par « divise afin que tu règnes ».
Exemple d’utilisation : Empêcher les subordonnés de se grouper, de se connaître, de s’aimer, diviser pour régner, telle est la formule des despotismes dans contrôle.
Intéressant non ? N’est-ce pas cette technique prônée par Machiavel qui est constamment utilisée par nos politiques, par le biais des médias à leurs ordres ? On monte en permanence les gens les uns contre les autres. Mais les gens du bas, bien sûr, pour qu’on oublie les vrais privilégiés du haut qui nous regardent et se marrent.
On monte le privé contre le public, les travailleurs contre les chômeurs, les français contre les étrangers, même contre les malheureux réfugiés qui fuient la mort et la misère…
Et n’est-ce pas encore cette bonne vieille recette qui est utilisée aujourd’hui pour tenter d’affaiblir ce péril jaune incontrôlable et sans leader ? Les médias ont dit que le mouvement des gilets jaunes était initiée par l’extrême droite, c’était faux.
Ils minimisent en permanence le nombre des manifestants, disant tous les jours que le mouvement « s’essouffle ». Ils ont donné la parole à ceux que les blocages pénalisent pour nous montrer à quel point les « gilets jaunes » sont méchants. Comme lors des grèves.
Ça n’a pas marché.
Le pouvoir a appelé ses « partenaires sociaux » à la rescousse. Et ils ont répondu présents. Les confédérations syndicales ont toutes appelé à ne pas rejoindre les gilets jaunes !
C’est quand-même un comble que ces confédérations, qui ont des moyens considérables pour soi-disant défendre l’intérêt général des travailleurs, soient CONTRE un mouvement populaire qui défend avant tout le pouvoir d’achat.
Si vous vouliez encore une preuve que ces confédérations n’ont plus rien de syndicale, en voici une belle.
Et malgré les mobilisations massives depuis le 17 novembre, mépris total du gouvernement qui, par la voix du 1er ministre, « entend » la colère, mais continuera à « garder le cap ».
Macron 1er lui, n’a toujours pas daigné dire un mot sur l’agitation et les gesticulations des gueux.
Mais gare ! Ce mépris de classe si ostensiblement affiché n’impressionne pas, il énerve, il révolte.
Nous, syndicalistes indépendants, salariés, hommes, femmes, êtres humains… soutenons évidemment et participons à ce mouvement populaire et solidaire qui exprime tout ce pour quoi nous nous battons tous les jours.
Nous respectons la volonté de n’être repris par aucun parti ou aucune organisation. Nous n’y allons donc pas avec des drapeaux, mais avec notre révolte et nos revendications de justice sociale.
Et nous appelons tous les révoltés à oublier les étiquettes, les différences, les ordres des confédérations et les intimidations du pouvoir pour se joindre à ce mouvement incroyable et porteur d’espoir pour nous tous.
- Les cheminots, avec nous !
- Les personnels de santé, avec nous !
- Les enseignants, avec nous !
- Les policiers, avec nous !
- Les personnel de l’énergie, avec nous !
- Les salariés du privé, avec nous !
- Les indépendants, avec nous !
- Les étudiants, avec nous !
- Les sans-emplois, avec nous !
- Les retraités, avec nous !
Les qui-ne-sont-pas-cités-mais-qui-se-reconnaitront, avec nous !
A nous tous, solidaires et rassemblés, nous les ferons plier. Ce n’est qu’une question de temps et de détermination.
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