Le 1er mai, c’est férié. Et dans le commerce, le 1er mai c’est FERME.
Si vous ne le saviez pas déjà, on vous l’apprend : le 1er mai est le seul jour férié obligatoirement chômé et payé pour tous les salariés.
Seuls les salariés dont le travail ne peut pas être interrompu peuvent travailler le 1er mai, dans les hôpitaux, les transports publics ou la restauration par exemple.
Mais dans le commerce, c’est fermé, closed, fechado, geschlossen, cerrado, chiuso, κλειστό, 關閉…
Il n’y a aucune dérogation. C’est fermé toute la journée, même le matin.
Donc, si vous êtes salarié du commerce, un employeur ne peut pas vous faire travailler le 1er mai.
S’il le fait, il se met en infraction et encourt une contravention de la 4ème classe, soit 750 € par salarié indûment employé.
Le 1er mai, c’est vacances ! Vous êtes payé, c’est obligatoire. Vous pouvez vaquer à vos occupations personnelles, bronzer, aller renifler du muguet…
Malgré ça, tous les ans c’est pareil, y’a des magasins qui ouvrent illégalement le 1er mai. Et donc des salariés qui travaillent.
Nous, on fait la chasse aux patrons voyous.
Pas pour le plaisir de chasser, non. Quoique…
Parce que nous nous battons pour la préservation de la vie personnelle et familiale des gens. Parce que nous pensons que nous avons tous le droit d’avoir des temps de repos communs pour être ensemble, se reposer et laisser la ville respirer.
Notre syndicat, le SCID, fait partie du CLIC P, le Comité de liaison intersyndicale du commerce de Paris.
Avec nos camarades de SUD, de la CGT et du SECI Unsa, nous attaquons sans relâche depuis 8 ans les enseignes qui ouvrent illégalement le dimanche, la nuit et les jours fériés.
Et ça en fait des procédures au tribunal… On a une super équipe d’avocats surentraînés en permanence sur les dents, des virtuoses de la plaidoirie, engagés et habités par leur mission de défense des droits et des libertés des salariés.
Et on en rajoute pas.
Les patrons nous connaissent et nous redoutent. Parce que les procédures, on les gagne.
Mais certains patrons à la cupidité rapace et insatiable se disent : peuvent pas être partout, on va ouvrir, l’air de rien et comme on sera les seuls dans le coin, on va encaisser un max. Et tant pis pour les salariés, on va leur dire que c’est comme ça pis c’est tout. Gnak gnak gnak.
Là où ils ont raison, c’est qu’on ne peut pas être partout. A moins d’ouvrir sur le trajet de la manif du 1er mai (faudrait vraiment être con), on n’a pas les moyens de contrôler tous les commerces.
Donc, pour être efficaces et permettre aux salariés de profiter de leur 1er mai, on fait deux choses :
1) On écrit aux patrons pour leur rappeler que le 1er mai, c’est fermé et que s’ils bafouent la loi, on va les attaquer au tribunal. On est sympas, on les prévient.
2) On lance un appel à vous tous, chers lecteurs: si vous voyez dans votre quartier un Franprix, un Leclerc, un Carrefour, un Monoprix, un Intermarché, un Huit à Huit ou tout autre commerce qui envisage d’ouvrir le 1er mai, envoyez-nous vite un message.
On lui fera sa fête perso du 1er mai, au patron, en lui envoyant un huissier.
Pour nous écrire :
- Par mail : secretariat@syndicat-commerce.fr
- Sur Facebook : @syndicatcommerce
- Sur Twitter : @SyndicatC
- Par tél : 01 43 53 94 55
#BalanceLePatronQuiFaitBosserLe1erMai
Les Brigades du 1er mai sont au taquet, les patrons vont trembler ! Et rester fermer, c’est l’objectif.
Pour que le 1er mai, tous les salariés puissent être ensemble à chanter dans la rue, un brin de muguet dans les cheveux ou à la boutonnière, on compte sur vous !
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