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Le SCID attaque IKEA

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Dans notre article du 31 mai dernier, nous expliquions qu’avant 2008, Ikea ouvrait déjà des magasins le dimanche, alors que la loi ne le permettait pas.

En effet, ce n’est qu’à partir de la loi du 3 janvier 2008 que les commerces de détail d’ameublement ont été autorisés à déroger à la règle du repos dominical des salariés.

Donc, avant 2008, Ikea ouvrait illégalement le dimanche en toute impunité.

Et non seulement ils ouvraient illégalement le dimanche, mais en plus, l’enseigne suédoise ne donnait pas aux salariés les compensations salariales prévues par la loi en cas de travail dominical !

Les salariés qui travaillaient le dimanche auraient normalement dû bénéficier d’un repos compensateur équivalent à leur temps de travail dominical.
Exemple : je travaille 7H le dimanche, j’ai droit à 7H de repos compensateur.

Ce repos compensateur, prévu pour réparer le préjudice lié au travail dominical, les salariés d’Ikea travaillant le dimanche avant 2008 n’en ont jamais vu la couleur.

Vous nous direz : ces faits sont anciens ! Pourquoi ne réagir que maintenant ?

Parce que nous n’avons pris connaissance de ces faits que très récemment au travers d’un jugement qui nous a été transmis.

Notre première action a été d’écrire à la société Ikea, en utilisant ce jugement qu’elle ne pouvait ignorer, pour lui demander de régulariser TOUS les salariés concernés, c’est-à-dire tous ceux qui avaient travaillé le dimanche avant 2008.

Courrier

Bizarrement, Ikea n’a pas fait honneur à sa réputation d’enseigne super cool, championne du dialogue social, à l’écoute de ses salariés. Voici ce qu’elle nous a répondu :

Courrier_Réponse

Donc, Ikea nous oppose une fin de non-recevoir, au prétexte que ce « jugement de première instance n’a pas autorité de la chose jugée ».

C’est pas bien de mentir…

Car la société Ikea savait très bien qu’elle avait fait appel de ce jugement et qu’elle avait perdu en appel (arrêt de la Cour d’Appel de Versailles du 12 janvier 2017).

Nous nous sommes donc fendus d’un second courrier car le SCID – contrairement à ce que certains voudraient faire croire – est très ouvert au dialogue social.

Depuis, silence radio de la part d’Ikea qui n’a manifestement pas envie de verser aux salariés les indemnités qui leur sont dues.

Bon… Dont acte ! Faute de dialogue social, nous avons pris d’autres mesures pour que les salariés obtiennent justice.

Considérant que la société Ikea fait preuve de mauvaise foi et n’est pas à la hauteur de son image et de sa réputation, nous avons tenu parole et avons déposé le 11 juillet 2017 les requêtes des salariés qui nous ont confié leur dossier aux conseils des Prud’hommes des magasins Ikea concernés.

Nous ne manquerons pas de communiquer, par voie de presse, les suites données à cette affaire qui risque d’avoir de lourdes répercussions pour Ikea.

Le SCID : pour replacer l’humain au centre des décisions

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