Le 25 novembre, le SCID s’est invité au Conseil métropolitain qui se tenait dans les locaux du Conseil Régional d’Ile-de-France.
Ce Conseil de la métropole du Grand Paris (Conseil métropolitain) réunit 209 membres élus (des Maires pour la plupart), représentant 131 communes. C’est un organe consultatif très récent puisqu’il a été créé le 1er janvier 2016.
Un point en particulier nous intéressait : la demande de dérogation aux règles du repos dominical pour 2017.
Pour la faire courte, la loi Macron a défini des secteurs dans lesquels les commerces de détail peuvent déroger aux règles du repos dominical, dans la limite de 12 par an. Ce sont les Maires qui décident combien et quels dimanches pourront être ouverts dans leur commune, après avis de leur Conseil Municipal.
Au-delà de 5 dimanches par an, les Maires doivent aussi demander l’avis du Conseil métropolitain (pour les 131 communes du Grand Paris).
Le Président du Conseil métropolitain, Patrick OLLIER, a donc rapidement énuméré les 58 communes – dont Paris – qui demandaient l’autorisation de déroger au repos dominical.
Patrick OLLIER s’est contenté de citer les communes, sans aucun détail !
Aucune information sur : combien de dimanches souhaitait chaque commune, quels arguments justifiaient ces demandes de dérogations, pour quelles enseignes, quels seraient les impacts sur le commerce de proximité (très fragilisés par les ouvertures des grandes enseignes le dimanche), etc. Trois communes ayant « oublié » de s’inscrire ont même été rajoutées en séance à la va-vite pour faire partie du vote.
On s’attendait de la part des élus de tous bords présents à quelques empoignes sur cette question qui va toucher de nombreux salariés, qui remet en cause le vivre ensemble et qui aura des impacts écologiques et économiques certains.
Après quelques brèves interventions, les élus au Conseil métropolitain ont voté POUR les dérogations des 61 communes à la majorité des présents.
Le tout dans un silence remarquable des élus «socialistes», dont la Maire de Paris Anne HIDALGO qui était présente. Il faut dire que cette dernière a récemment retourné sa veste en autorisant 12 dimanches par an dans la capitale. Elle souhaitait juste être adoubée par ce Conseil dont elle est d’ailleurs la 1ère vice-Présidente… Une simple formalité.
Encore une brillante démonstration des organes soi-disant démocratiques qui ne servent à rien sinon à rajouter des mandats et des indemnités à ceux qui en ont déjà, à voter des trucs à la va-que-j’ te-pousse, sans se soucier des conséquences pour la population qu’ils sont censés représenter.