Les masques & Carrefour!
Carrefour ne perd pas le Nord , business is business comme ils disent.
Et les masques sont un excellent business. Surtout depuis qu’ils sont passés de « inutiles » à « obligatoires » dans les transports en commun, les commerces…
Nous, nous pensons qu’ils devraient être distribués gratuitement à toute la population, mais c’est une autre histoire.
Donc Carrefour s’est constitué, en un temps record et en pleine période de pénurie, un stock de 300 millions de masques. Voir notre communiqué de presse du 8 mai dernier.
Comme il peut être rebutant et onéreux pour les clients d’acheter des grosses boîtes de 50, Carrefour a décidé de les reconditionner dans leurs arrières boutiques pour vous les vendre en caisse, par petite quantité. Des sachets de 5 masques par exemple.
C’est plus intéressant commercialement, car en tant que client vous devrez revenir régulièrement dans leurs magasins pour acheter ces fameux sésames.
Un produit d’appel quoi…
Le problème ? Nous avons de gros doutes sur les conditions d’hygiène dans lesquelles se font ces reconditionnements.
Par reconditionnement, comprenez que des salariés enlèvent 5 masques d’une boîte de 50 pour les mettre dans des petits sachets non stériles, avec en plus une notice imprimée dans un bureau pas forcément très propre… Une notice en contact avec les masques que vous allez poser sur votre nez et votre bouche.
Après enquête auprès de nos équipes sur le terrain, nous avons découvert que ce reconditionnement ne pouvait pas se faire partout en respectant les précautions de l’Agence nationale de sécurité du médicament…
Et ce n’est pas la faute des salariés qui font avec les moyens humains et matériels qu’on leur donne pour effectuer ces reconditionnements.
A tel point que des managers de chez Carrefour Market, ayant eux-mêmes effectué ce « transvasage » de masques du mieux qu’ils pouvaient, ont déconseillé à leurs proches d’acheter ces masques chez Carrefour…
Faut dire que la multinationale ne s’embarrasse pas avec le style. S’il n’y a plus de sachet plastique, les masques peuvent être vendus dans des sachets d’emballage de viennoiseries ou même dans des enveloppes postales. Laquelle enveloppe a été stockée on sait où.
Ces procédés nous semblent immoraux, car le client ne sait pas tout ça, et dangereux car les masques reconditionnés peuvent être souillés.
Finalement, même en période de crise les gros en profitent, en prenant le risque d’aggraver le risque sanitaire.
Voilà pourquoi nous demandons au groupe Carrefour de cesser ces reconditionnements bricolés ou de les faire faire par des professionnels équipés dans des locaux spécifiquement adaptés.
Et en attendant et par mesure de précaution, nous vous conseillons vivement de ne pas acheter vos masques chez Carrefour…
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